Amnistie internationale Abolition de la Peine de mort
  • ACCUEIL
  • ACTIONS
    • ACTIONS A L'INTERNATIONAL
    • ACTIONS AUX ETATS-UNIS
    • CALENDRIER
    • 40 ANS DE LUTTE
    • JOURNEE MONDIALE
    • VILLES POUR LA VIE
  • PORTRAIT MONDIAL
    • AUX ETATS-UNIS
    • EN ARABIE SAOUDITE
    • EN IRAN
    • AU MOYEN-ORIENT
    • EN CHINE
    • EN ASIE-PACIFIQUE
    • EN AFRIQUE
    • AILLEURS DANS LE MONDE
  • PROBLEMATIQUES
    • DROITS HUMAINS
    • CRIMES PASSIBLES
    • FAMILLES DE VICTIMES
    • HISTORIQUE AU CANADA
    • INNOCENCE
    • METHODES D'EXECUTION
    • MINEURS DELINQUANTS
    • MINORITES SEXUELLES
    • SANTE MENTALE
    • TERRORISME
  • INFOS
    • BONNES NOUVELLES
    • CENTRE DE PRESSE
    • MATERIEL PEDAGOGIQUE
    • VIDEOS TEMOIGNAGES
  • CONTACT
Cliquer ici pour modifier.

Centre de presse

Cliquer ici pour modifier.

Action urgente - États-Unis (Arkansas). Un homme risque d'être exécuté prochainement pour un crime commis à l'âge de 20 ans, Kenneth Williams.

4/3/2017

0 Commentaires

 
Kenneth Williams, 38 ans, doit être exécuté dans l’Arkansas le 27 avril pour un meurtre commis au cours d’une évasion de prison en 1999. Âgé de 20 ans au moment des faits, il affirme ne plus être la même personne aujourd’hui et pouvoir contribuer à la société s’il lui est permis de vivre.

En septembre 1999, Kenneth Williams a été condamné à la réclusion à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle pour un meurtre commis en 1998 à Pine Bluff, dans l’Arkansas. Les autorités l’ont incarcéré à la prison de Cummins Unit, dans des conditions de sécurité intermédiaires. Le 3 octobre 1999, il s’est évadé. Lors de son second procès, le surveillant a admis que deux agents pénitentiaires avaient failli à leur mission et que cela avait « permis au détenu Williams de s’échapper ». L’après-midi du jour de l’évasion, Cecil Boren a été abattu à son domicile non loin de la prison et son camion a été volé. Le véhicule a été repéré le lendemain dans le Missouri et pris en chasse par des policiers. Pendant cette course-poursuite, le conducteur d’un autre camion, Michael Greenwood, a été tué lorsque les deux camions sont entrés en collision. Les policiers ont arrêté Kenneth Williams après qu’il a pris la fuite à pied. Il a été jugé et reconnu coupable en juin 2000 de meurtre passible de la peine capitale pour l’homicide de Cecil Boren.

Au cours de l’audience consacrée à la détermination de la peine, la défense a présenté, notamment en faisant témoigner des experts en psychologie, des éléments relatifs à la jeunesse de l’accusé : son enfance marquée par une extrême pauvreté, son exposition à la violence chez lui et dans la rue, la toxicomanie de ses parents, la déficience de son éducation, ainsi que son trouble du déficit de l’attention et ses difficultés d’apprentissage. Sur le formulaire de verdict, les jurés n’ont pas indiqué avoir trouvé des circonstances atténuantes. Le juge leur a demandé de noter au moins un élément atténuant. Ils en ont finalement écrit un seul : « Kenneth D. Williams a connu des dysfonctionnements familiaux perpétués de génération en génération. » En 2007, la cour suprême de l’Arkansas a rejeté l’argument selon lequel le jury n’avait pas suffisamment pris en considération les circonstances atténuantes présentées.

Parmi les témoins de l’accusation figurait une soeur de la victime, qui a déploré que, contrairement aux jurés, elle et sa famille ne puissent « rien faire » à la situation, en demandant au jury : « Que feriez-vous si c’était votre frère ou votre soeur ou votre bébé qu’on vous avait enlevé ? Je ne peux rien faire, mais vous pouvez faire quelque chose. » L’avocat de la défense a élevé une objection, en avançant que ce témoignage relatif aux conséquences sur la famille de la victime était inadapté. Le juge a répondu qu’il était « très proche » d’être inadapté mais l’a autorisé. En 2010, une cour fédérale d’appel a statué que « dans la mesure où elle suggérait que le jury se prononce par l’affirmative et impose une condamnation à mort », le témoignage de la soeur était contraire à la Constitution. Cependant, cette juridiction a estimé que l’issue du procès n’en avait pas été changée et elle a confirmé la peine de mort.

Kenneth Williams a déposé un recours en grâce. Dans son dossier de recours, il affirme qu’il n’est « plus la personne [qu’il était] à l’époque », qu’il éprouve des remords pour sa conduite passée et que son évolution montre que « même les pires des personnes peuvent s’améliorer ». Il exprime l’espoir que « les jeunes qui lisent [ses] écrits » soient « dissuadés de prendre le même chemin que [lui] dans [sa] jeunesse ».

DANS LES APPELS QUE VOUS FEREZ PARVENIR LE PLUS VITE POSSIBLE AUX DESTINATAIRES MENTIONNÉS CI-APRÈS, et que vous rédigerez (en anglais ou dans votre propre langue) en utilisant vos propres mots :
- appelez les autorités à faire preuve de clémence envers Kenneth Williams et à commuer sa condamnation à mort ;
- expliquez que vous ne cherchez aucunement à excuser le crime violent dont il est question dans cette affaire, ni à minimiser les souffrances qu’il a causées ;
- faites remarquer que la peine de mort nie la possibilité de réinsertion et d’évolution positive des personnes et qu’elle ne fait absolument pas avancer notre compréhension des origines de la violence humaine et des réponses à celle-ci.

ENVOYEZ VOS APPELS AVANT LE 27 AVRIL 2017 À :

Gouverneur de l’Arkansas
The Honorable Asa Hutchinson, Governor of the State of Arkansas
State Capitol, Suite 250, 500 Woodlane St, Little Rock, AR 72201, États-Unis
Télécopieur : +1 501 682 3597
Courriel : http://governor.arkansas.gov/contact-info/ (coordonnées aux États-Unis nécessaires) ; ou info@governor.arkansas.gov (en demandant que le message soit transmis au gouverneur)
Formule d’appel : Dear Governor, / Monsieur le Gouverneur,

*Pour ceux à l'extérieur des États-Unis désirant agir via le site Internet, veuillez utiliser l'adresse du bureau de New York d'AI États-Unis : 
5 Pennsylvania Plaza,
New York, NY 1000, États-Unis

Veuillez également adresser des copies aux représentants diplomatiques des États-Unis dans votre pays.

Copies à :

Ambassadeur des États-Unis 
Ambassadeur Bruce A. Heyman
Ambassade des États-Unis
490, chemin Sussex 
Ottawa, Ontario
K1N 1G8, Canada
Télécopieur : 613-688-3082


COMPLÉMENT D’INFORMATION

Dans le couloir de la mort, Kenneth Williams est devenu croyant et s’est mis à étudier activement la Bible, ainsi qu’à écrire. Dans un article rédigé en 2015, il se remémore avoir dû porter en 1998 le cercueil d’un ami âgé de 13 ans, Matthew, qui s’était « tué accidentellement d’une balle dans la tête en jouant avec un pistolet chargé qu’il n’aurait jamais dû avoir ». Il raconte ensuite : « Nous avons grandi dans le même quartier envahi par les gangs ; nous vivions tous deux comme des hors-la-loi, qui courions les rues de Pine Bluff, dans l’Arkansas, en marchant dangereusement sur le fil du rasoir. Il y avait une différence d’âge entre nous : lorsqu’il avait 13 ans, j’en avais 19. Il était mon élève, influencé comme je l’avais été par d’autres membres de gang plus âgés [...]. Sa vie était une répétition de la mienne. Regarder dans sa vie était comme regarder dans un miroir. J’avais 10 ans la première fois que j’ai été envoyé en maison de redressement. Après ma libération, je n’ai cessé de récidiver. Je me suis enfui de presque toutes les familles d’accueil où mon assistante sociale m’a placé. À 16 ans, j’ai été condamné à de la prison pour évasion du “Programme pour délinquants sérieux de l’Arkansas” et pour voie de fait […]. Après avoir purgé deux ans et deux mois, j’ai été relâché le 2 avril 1998 […]. J’aurais pu en faire bien plus pour dissuader [Matthew] de prendre des décisions inconsidérées. Si je l’avais fait, peut-être que son destin aurait pu être différent. Cela me fait de la peine de le dire, mais moi et d’autres personnes avons été de piètres modèles [...]. Si seulement c’était un cas isolé, peut-être que ce serait plus supportable ; malheureusement, ça ne l’est pas. Dans le monde entier, des personnes sont confrontées à la perte prématurée d’un être cher. Et, tout comme moi, elles se retrouvent face à ces questions : “Aurais-je pu en faire plus ?” ; “Pourquoi n’en ai-je pas fait plus ?” [...] À cause de mon inaction, j’ai dû regarder le visage raide et froid de Matthew à son enterrement [...]. Mon jeune élève, que j’ai aveuglément détourné du droit chemin, est mort. Quant à moi, je suis dans le couloir de la mort, l’endroit où l’on peut s’approcher le plus d’être dans une tombe sans y être vraiment [...]. Nous avons tous commis des erreurs, chacun à notre façon, et on ne peut pas s’y tromper en voyant nos classes d’école, nos prisons, nos centres de désintoxication et, oui... ce qui est le plus regrettable, nos cimetières aussi. »

Le niveau des mesures de sécurité employées lors du procès de Kenneth Williams pourrait avoir porté atteinte à son droit à la présomption d’innocence, étant donné que le jury pourrait les avoir vues comme un indicateur de sa dangerosité et une raison de voter en faveur d’une condamnation à mort. Il portait un uniforme de prisonnier, des menottes, des chaînes et une ceinture électrifiée incapacitante, et des gardiens en uniforme l’encadraient en permanence. La législation des États-Unis autorise les entraves pendant les audiences consacrées à l’établissement de la culpabilité ou de l’innocence et à la détermination de la peine dans certains cas exceptionnels, mais la Cour suprême fédérale reconnaît que « contrairement aux entraves physiques, le fait d’obliger un accusé à porter un uniforme de prisonnier ne sert aucun objectif public essentiel » et « risque d’affaiblir la présomption d’innocence si fondamentale dans la procédure accusatoire ». En 2002, la cour suprême de l’Arkansas a statué que, étant donné que le jury était de toute façon informé que le crime avait été commis alors que l’accusé était prisonnier, lui faire porter un uniforme n’avait pas de conséquences. Cette juridiction a souligné que les jurés avaient certainement vu ses menottes et ses chaînes, mais que « les entraves n’étaient pas en elles-mêmes préjudiciables et l’accusé devait apporter la preuve d’un préjudice », ce qu’il n’avait pas fait selon elle. Elle a présenté les mêmes conclusions quant à la présence de gardiens en uniforme. Amnistie internationale considère que l’utilisation des ceintures neutralisantes viole l’interdiction de la torture et des autres traitements cruels, inhumains ou dégradants (voir https://www.amnesty.org/fr/documents/amr51/054/1999/fr/). Le Comité des Nations unies contre la torture a appelé à leur interdiction.

Comme de nombreux autres États, l’Arkansas rencontre des difficultés pour se procurer les produits chimiques nécessaires aux exécutions par injection létale et pour appliquer des protocoles respectant, selon les juges, les critères de conformité à la Constitution. En juin 2016, la cour suprême de l’Arkansas a validé la méthode d’exécution par injection de trois substances utilisée par les autorités pénitentiaires. À la suite du refus de la Cour suprême fédérale d’intervenir en février 2017, le gouverneur Hutchinson a fixé des dates d’exécution pour huit prisonniers : Don Davis et Bruce Ward doivent être exécutés le 17 avril ; Ledelle Lee et Stacey Johnson, le 20 avril ; Marcel Williams et Jack Jones, le 24 avril ; et Jason McGehee et Kenneth Williams, le 27 avril (voir https://www.amnesty.org/fr/documents/amr51/5816/2017/fr/).

Six exécutions ont déjà eu lieu cette année aux États-Unis, ce qui porte à 1 448 le nombre de personnes auxquelles les autorités de ce pays ont ôté la vie depuis la reprise de cette pratique en 1977, après l’approbation de la nouvelle législation relative à la peine capitale par la Cour suprême fédérale en 1976. La dernière exécution recensée en Arkansas – la 27e depuis 1977 dans cet État – a eu lieu en 2005. Amnistie internationale s’oppose catégoriquement à la peine de mort, en toutes circonstances et dans tous les pays.
0 Commentaires



Laisser un réponse.

    Centre de presse

    Le centre de presse du Secrétariat international met à la disposition des professionnels et du grand public des nouvelles de dernière minute, des commentaires de spécialistes et des informations importantes sur la situation dans le monde relative à la peine de mort.

    Pour les archives de 2016 et avant, cliquez ici.

    Archives

    Janvier 2023
    Décembre 2022
    Novembre 2022
    Octobre 2022
    Septembre 2022
    Août 2022
    Juillet 2022
    Juin 2022
    Mai 2022
    Avril 2022
    Mars 2022
    Février 2022
    Janvier 2022
    Décembre 2021
    Novembre 2021
    Octobre 2021
    Septembre 2021
    Août 2021
    Juillet 2021
    Juin 2021
    Mai 2021
    Avril 2021
    Mars 2021
    Février 2021
    Janvier 2021
    Décembre 2020
    Novembre 2020
    Octobre 2020
    Septembre 2020
    Août 2020
    Juillet 2020
    Juin 2020
    Mai 2020
    Avril 2020
    Mars 2020
    Février 2020
    Janvier 2020
    Décembre 2019
    Novembre 2019
    Octobre 2019
    Septembre 2019
    Août 2019
    Juillet 2019
    Juin 2019
    Mai 2019
    Avril 2019
    Mars 2019
    Février 2019
    Janvier 2019
    Décembre 2018
    Novembre 2018
    Octobre 2018
    Septembre 2018
    Août 2018
    Juillet 2018
    Juin 2018
    Mai 2018
    Avril 2018
    Mars 2018
    Février 2018
    Janvier 2018
    Décembre 2017
    Novembre 2017
    Octobre 2017
    Septembre 2017
    Août 2017
    Juillet 2017
    Juin 2017
    Mai 2017
    Avril 2017
    Mars 2017
    Février 2017
    Janvier 2017

    Catégories

    Tous
    Action Urgente
    Afghanistan
    Afrique
    Algérie
    Algérie
    Arabie Saoudite
    Bahreïn
    Bahreïn
    Bangladesh
    Bélarus
    Bélarus
    Bénin
    Bénin
    Bonne Nouvelle
    Botswana
    Brunéi Darussalam
    Brunéi Darussalam
    Burkina Faso
    Cameroun
    Canada
    Caraïbes
    Caraïbes
    Chine
    Défenseurs
    Défenseurs
    Egypte
    États Unis
    États-Unis
    Gambie
    Ghana
    Guatemala
    Guinée
    Guinée équatoriale
    Inde
    Indonésie
    Indonésie
    Irak
    Iran
    Japon
    Jordanie
    Kazakhstan
    Kenya
    Koweït
    Koweït
    Libye
    Malaisie
    Malawi
    Maldives
    Maroc Et Sahara Occidental
    Mauritanie
    Mineurs
    Monde
    Mongolie
    Myanmar
    Nations Unies
    Nigéria
    Ouganda
    Pakistan
    Palestine
    Pays-Bas
    Philippines
    RDC
    Royaume-Uni
    Russie
    Sierra Leone
    Singapour
    Somalie
    Soudan
    Soudan Du Sud
    Sri Lanka
    Statistiques
    Syrie
    Taïwan
    Taïwan
    Tchad
    Thaïlande
    Thaïlande
    Tunisie
    Ukraine
    Viêt Nam
    Viêt-Nam
    Yémen
    Yémen
    Zambie

    Flux RSS

Nos actions
Actions à l'international
Actions États-Unis
Calendrier
Journée mondiale
Villes pour la vie
Portrait mondial
Aux États-Unis
En Iran
Au Moyen-Orient
En Chine
En Asie-Pacifique
En Afrique

Ailleurs dans le monde
Problématiques
Droits humains
Crimes passibles
Familles de victimes
Historique au Canada
​Innocence

Méthodes d'exécution
Mineurs délinquants

Minorités sexuelles
Santé mentale
Terrorisme

Infos
Bonnes nouvelles
Centre de presse

Matériel pédagogique
Vidéos témoignages
Nous joindre

Amnistie internationale Canada francophone - Abolition de la peine de mort - Tél. : 819-944-5157
Secrétariat national à Montréal : Tél. 1-800-565-9766 / www.amnistie.ca
Photo
  • ACCUEIL
  • ACTIONS
    • ACTIONS A L'INTERNATIONAL
    • ACTIONS AUX ETATS-UNIS
    • CALENDRIER
    • 40 ANS DE LUTTE
    • JOURNEE MONDIALE
    • VILLES POUR LA VIE
  • PORTRAIT MONDIAL
    • AUX ETATS-UNIS
    • EN ARABIE SAOUDITE
    • EN IRAN
    • AU MOYEN-ORIENT
    • EN CHINE
    • EN ASIE-PACIFIQUE
    • EN AFRIQUE
    • AILLEURS DANS LE MONDE
  • PROBLEMATIQUES
    • DROITS HUMAINS
    • CRIMES PASSIBLES
    • FAMILLES DE VICTIMES
    • HISTORIQUE AU CANADA
    • INNOCENCE
    • METHODES D'EXECUTION
    • MINEURS DELINQUANTS
    • MINORITES SEXUELLES
    • SANTE MENTALE
    • TERRORISME
  • INFOS
    • BONNES NOUVELLES
    • CENTRE DE PRESSE
    • MATERIEL PEDAGOGIQUE
    • VIDEOS TEMOIGNAGES
  • CONTACT