![]() Viktar Serhil risque une exécution imminente au Bélarus, la Cour suprême ayant confirmé sa déclaration de culpabilité et sa condamnation à la peine capitale le 31 janvier. Viktar Serhil peut désormais solliciter une grâce présidentielle auprès du président Alexandre Loukachenko mais il est très peu probable qu’il l’obtienne. Viktar Serhil risque d’être exécuté rapidement après le rejet de sa demande de grâce. PASSEZ À L’ACTION : ENVOYEZ UN APPEL EN UTILISANT VOS PROPRES MOTS OU EN VOUS INSPIRANT DU MODÈLE DE LETTRE CI-DESSOUS Volha Ivanauna Chuprys Présidente de la Commission des grâces Presidential Administration Vul. Karla Marxa 38 220016 Minsk Bélarus Télécopieur : +375 17 226 06 10 / +375 17 222 38 72 Courriel : contact@president.gov.by Chère Mme Chuprys, Je vous écris en votre qualité de présidente de la Commission des grâces afin de vous appeler à prendre toutes les mesures possibles pour faciliter l’octroi d’une grâce à Viktar Serhil après la confirmation par la Cour suprême de sa déclaration de culpabilité et sa condamnation à mort le 31 janvier 2020. Le 25 octobre 2019, le tribunal régional de Brest a reconnu Viktar Serhil coupable du meurtre d’une enfant de huit mois et l’a condamné à mort. Sa coaccusée Natallia Kolb, la mère de l’enfant, a été condamnée à 25 ans d’emprisonnement car les femmes ne peuvent pas être condamnées à mort au Bélarus. La Cour suprême ayant rendu sa décision, Viktar Serhil risque maintenant d'être exécuté de manière imminente. Viktar Serhil a été condamné pour un crime horrible, mais aucun État ne devrait avoir recours à la peine de mort, quel que soit le crime. Il s’agit du châtiment le plus cruel, inhumain et dégradant qui soit et il n'a pas sa place dans un système de justice pénale à l’heure actuelle. Le Bélarus est le dernier pays d’Europe et de l’ex-Union soviétique à procéder encore à des exécutions. Je vous prie instamment de : - prendre toutes les mesures nécessaires en votre qualité de présidente de la Commission des grâces pour veiller à ce que Viktar Serhil soit gracié immédiatement, et pour que son exécution ainsi que celle de toutes les personnes sous le coup d’une condamnation à mort au Bélarus soit stoppée; - utiliser votre influence pour demander l’instauration d’un moratoire sur toutes les exécutions au Bélarus, qui serait un premier pas sur la voie de l’abolition de la peine capitale. Veuillez agréer, Madame, l'expression de ma haute considération, COMPLÉMENT D’INFORMATION En dépit de pressions constantes exercées sur les autorités bélarussiennes aussi bien depuis l’intérieur du pays que de la communauté internationale, le Bélarus continue de prononcer des condamnations à mort et d’exécuter des prisonniers en secret. En 2019, le Bélarus a condamné trois hommes à la peine de mort et a exécuté au moins trois hommes. Le Bélarus est le dernier pays d’Europe et de l’ex-Union soviétique à procéder encore à des exécutions et le président Alexandre Loukachenko a récemment renouvelé son soutien au maintien de la peine de mort. Néanmoins, la pression continue de la société civile bélarussienne et de la communauté internationale semble avoir un impact. Le groupe de travail parlementaire sur la peine de mort du parlement bélarussien a récemment été renommé en groupe de travail parlementaire sur l’étude de l’abolition de la peine de mort, ce qui est une expression explicite et positive de l’intention des autorités de s’engager sur la voie de l’abolition. Au Bélarus, les condamnations à mort sont souvent prononcées à l’issue de procès iniques. Les exécutions se déroulent dans le plus grand secret, sans que les prisonniers, leur famille ou leur avocat n’en soient informés dans un délai raisonnable. De plus, les autorités refusent de remettre les corps des personnes exécutées à leurs proches ou même de leur dire où elles ont été inhumées. Les Nations unies ont estimé que le secret entourant les exécutions au Bélarus s’apparentait à une forme de traitement cruel, inhumain et dégradant envers les proches. En outre, le Bélarus a procédé à des mises à mort bien que le Comité des droits de l’homme des Nations unies l’ait plusieurs fois appelé à s’en abstenir tant qu’il n’aurait pas examiné ces affaires. Depuis 2010, cela s’est produit 13 fois. LANGUE(S) À PRIVILÉGIER POUR LA RÉDACTION DE VOS APPELS : russe, bélarussien Vous pouvez également écrire dans votre propre langue. MERCI D’AGIR DANS LES PLUS BREFS DÉLAIS ET AVANT LE : 1ER AVRIL 2020. Au-delà de cette date, vérifiez auprès de votre section s’il faut encore intervenir. PRÉNOM, NOM ET PRONOM À UTILISER : Viktar Serhil (il)
1 Commentaire
Michel Cliche
2/24/2020 09:30:05
La peine de mort est dégradante pour un pays....
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