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Centre de presse

Mauritanie. « Je dormais avec des voix demandant ma mort, et me réveillais avec des cris appelant à m’assassiner ».

8/28/2019

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Le blogueur mauritanien Mohamed Mkhaïtir raconte ses premiers jours en prison 

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Le blogueur mauritanien Mohamed Cheikh Ould Mkhaïtir a été libéré le 29 juillet 2019, après près de cinq ans en détention. Son procès s’est ouvert le 23 décembre 2015. Inculpé d’apostasie et d’outrage au prophète Mahomet, Mohamed Mkhaïtir a été condamné à mort le lendemain. Arrêté le 2 janvier 2014 pour avoir publié un blog sur l’esclavage et la discrimination. Il a été condamné à mort le 24 décembre 2015, au lendemain de l’ouverture de son procès pour apostasie et outrage au prophète Mahomet. Le 9 novembre 2017, une cour d’appel a ramené sa peine à deux ans d’emprisonnement, qu’il avait déjà purgés, et lui a infligé une amende. Les autorités l’avaient cependant maintenu en détention avant de le libérer en juillet de cette année. Il se trouve en Europe d’où il a écrit ce blog pour raconter ses conditions de détention et remercier Amnistie internationale qui a mené campagne pour sa libération.

Il n’est pas inhabituel, particulièrement en Afrique et dans le monde arabe, que des personnes soient arrêtées et emprisonnées pour des délits d’opinion.

C’est ce qui m’est arrivé le 2 janvier 2014 dans mon propre pays, la Mauritanie. J’avais pourtant simplement publié un blog sur l’esclavage et la discrimination subis par la caste des forgerons, dont je fais partie.

A mon arrestation, j’ai été placé à l’isolement avec pour seuls compagnons de cellule des puces et des blattes.

Les premiers jours de ma détention, je m’endormais au son des voix de l’intérieur de la prison qui souhaitaient ma mort. Le matin, j’étais réveillé par des cris provenant de l’extérieur de la prison, appelant à m’assassiner.

L’espoir d’une autre vie s’érodait jour après jour. Personne, autour de moi, ne souhaitait que je vive. J’essayais cependant de me convaincre que j’habitais dans un État de droit et que les avocats avaient pour mission principale de défendre le droit de tous les détenus à un procès équitable, prélude à leur libération.

J’étais toutefois choqué de découvrir que de nombreux acteurs de la justice avaient pris le parti de ma mort ! Je m’étais dit qu’il n’y avait plus d’espoir….

Le 25 juillet 2015, alors que j’étais recroquevillé dans ma cellule, à l’isolement, j’ai entendu la porte du couloir s’ouvrir et le cliquetis de clés aussi grosses et lourdes que les bottes de celui qui les tournait.

La porte s’était ouverte. Je me suis interrogé…les gardiens viendraient-ils à cette heure !!? Ce n’était pas dans leurs habitudes... Que pouvait-il bien se passer ?

Le gardien s’est approché, la voix chargée de haine, le visage renfrogné et revêche. Il me dit : « Tu as de la visite ».
​
Cette visite m’a ouvert grand les portes de l’espoir. Elle m’a fait sentir que je n’étais pas seul et que d’autres que moi avaient voué leur existence à défendre les opprimés, quels que soient leur couleur, leur ethnie, leur sexe ou leur religion…

Ces personnes croyaient au droit de chaque être humain à la liberté ainsi qu’à la liberté d’opinion et d’expression. Elles font partie des rares qui insufflent l’espoir chez autrui, qui s’efforcent de diffuser la culture de la vie, et qui ne ménagent aucun effort pour aller aux endroits les plus reculés et mener un plaidoyer pour l’instauration de l’état de droit et le respect des droits humains.

Ce 25 juillet 2015, l’espoir était venu me rendre visite et briser mon isolement. Cet espoir nommé Amnesty International, était représenté ce jour-là par Kiné-Fatim Diop et Gaëtan Mootoo. Je les voyais pour la première fois mais j’ai eu le sentiment que nous nous connaissions depuis toujours. C’est comme si j’étais assis et plaisantais avec mes amis, ou des membres de ma famille…

Amnistie internationale fait partie des organisations qui ont joué un rôle crucial pour ma libération. Kiné-Fatim, Gaëtan et leurs collègues ont persisté dans leur plaidoyer et continué de frapper à toutes les portes pour ouvrir celles de l’espoir. J’ai été de ceux pour qui se sont ouvertes ces portes…celles de la liberté.

Merci à Amnistie internationale… Mais toi, ô temps, comme tu es injuste… Toi, temps, qui m’as privé de la chance de revoir Gaëtan … Il s’en est allé avant que je ne sois remis en liberté, mais Gaëtan restera vivant pour l’éternité dans la conscience humaine… Paix à ton âme, ta si belle âme, toi l’ami rencontré une seule fois, toi le frère disparu en un clin d’œil.

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Mauritanie. « Au cours de cinq années de détention, je n’ai vu le soleil que six fois », confie un blogueur mauritanien à Amnistie Internationale.

8/6/2019

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À la suite de la libération du blogueur mauritanien Mohamed Mkhaïtir, condamné à mort et maintenu en détention arbitraire pendant plus de cinq ans pour avoir publié un billet de blog sur la discrimination liée aux castes, Kiné Fatim Diop, chargée de campagnes pour l'Afrique de l'Ouest à Amnistie internationale, a déclaré :

« Nous saluons la libération très attendue de Mohamed Mkhaïtir. Il a passé plus de cinq ans derrière les barreaux, la plupart du temps à l’isolement, alors qu’il n’aurait jamais dû être arrêté. Il pourra désormais reprendre ses études et jouir de ses droits humains.
Kiné Fatim Diop, chargée de campagne pour l'Afrique de l'Ouest à Amnistie internationale

​« Entré en fonction trois jours après la libération du blogueur, le nouveau président mauritanien, Mohamed Ould Ghazouani, doit faire en sorte que personne ne soit plus jamais traité ainsi dans le pays.

« Son gouvernement doit entamer sans attendre un processus en vue d’abroger les lois criminalisant l’apostasie. Nul ne devrait être arrêté ni inculpé de manière arbitraire, et encore moins condamné à mort, uniquement pour avoir exercé sans violence son droit à la liberté d’expression. »

Au cours d’une rencontre avec les membres d’Amnistie internationale, peu après sa libération, Mohamed Mkhaïtir a remercié l’organisation et ses sympathisants pour avoir fait campagne sans relâche en sa faveur.

Mohamed Mkhaïtir « Sans vos efforts, je n’aurais pas été libéré. Au cours de cinq années de détention, je n’ai vu le soleil que six fois.

« Il y a eu tellement de changements en cinq ans, je me réhabitue peu à peu à la vie en dehors de la prison. Maintenant je suis libre, et j’espère pouvoir retourner à l’école et reprendre mes études. »

Complément d’information


Mohamed Mkhaïtir a été libéré lundi 29 juillet, peu après avoir exprimé à la demande des autorités son repentir à la télévision nationale le 12 juillet et devant des oulémas le 27 juillet. Il a immédiatement été conduit au Sénégal pour des raisons de sécurité. Il est arrivé en Europe au cours du week-end. Il a été arrêté en Mauritanie le 5 janvier 2014 parce qu’il avait publié un billet de blog qui traitait de l’esclavage et de la discrimination, notamment à l’égard de la caste des forgerons, dont il fait partie.

Malgré la décision de la cour d’appel ordonnant sa libération le 9 novembre 2017, les autorités l’ont maintenu en détention dans un lieu tenu secret, où il n’avait que des contacts limités avec sa famille et aucun contact avec ses avocats.

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Mauritanie. Lettre ouverte au Président Mohamed Ould Abdel Aziz.

6/24/2019

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Son Excellence le Président Mohamed Ould Abdel Aziz
République islamique de Mauritanie
Ministère du Secrétariat général à la présidence
Nouakchott, Mauritanie

Votre Excellence,

Au nom des organisations non gouvernementales soussignées, nous vous exhortons à assurer la libération immédiate de Mohamed Cheikh Ould Mkhaitir, qui est toujours en détention alors qu’une cour d’appel a ordonné sa libération il y a plus d’un an et demi. Sa famille et ses avocats rapportent que sa santé a beaucoup souffert de son incarcération et continue de se détériorer.

En janvier 2014, les autorités ont arrêté Mkhaitir plusieurs jours après sa publication d’un article sur Internet dénonçant ce qu’il considérait comme une instrumentalisation de la religion visant à justifier la discrimination de caste existant en Mauritanie.

En décembre 2014, après un an de détention provisoire, un tribunal de première instance de Nouadhibou l’a condamné à mort pour apostasie et insulte au prophète Mohammed. Pourtant, en 2016, la Cour d’appel de Nouadhibou a préféré qualifier son infraction de « mécréance ». En novembre 2017, alors que Mkhaitir était toujours détenu, ce tribunal a réduit sa peine à une amende et deux ans d’emprisonnement, qu’il avait déjà effectués.

Mais au lieu de le libérer, les autorités ont transféré Mkhaitir en isolement dans un lieu tenu secret. Ses avocats se sont vu refuser l’autorisation de lui rendre visite. D’après sa famille, il souffre de douleurs physiques et d’un traumatisme psychologique, mais aussi de glaucome, ce qui pourrait lui coûter la vue si les autorités continuaient à lui refuser l’accès à des soins médicaux appropriés.

Mkhaitir a pu recevoir des visites à de très rares occasions. D’après les dernières informations dont nous disposons, il n’a aucune interaction avec autrui, à part les gardiens et les visiteurs occasionnels.

Dans très peu de temps, les Mauritaniens éliront un nouveau président. Les poursuites judiciaires contre Mkhaitir, alors qu’il n’avait fait qu’exercer sa liberté d’expression, ainsi que sa détention illégale prolongée, entachent le legs de votre présidence. À l’heure actuelle, il reste en votre pouvoir de veiller à ce que Mkhaitir soit libéré. Vous adresseriez ainsi un message en faveur du respect des droits humains et de l’état de droit.

Nous vous appelons respectueusement à prendre les mesures immédiates assurant que Mkhaitir soit libéré et veillant à sa sécurité et à son bien-être après sa libération.

Nous serions heureux de recevoir tout commentaire de votre part sur cette lettre et sur toute autre question portant sur les droits humains et l’état de droit en Mauritanie.

Veuillez agréer, Votre Excellence, nos respectueuses salutations.

Organisations signataires

Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT)

Amnistie internationale

Anti-Slavery International

Comité pour la protection des journalistes (CPJ)

Ensemble contre la peine de mort (ECPM)

FIDH dans le cadre de l'Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l'homme

Freedom Now

Human Rights Watch

Minority Rights Group

OMCT dans le cadre de l'Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l'homme

PEN America

Reporters sans frontières

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Mauritanie. Un blogueur toujours détenu un an après un jugement annulant sa condamnation à mort.

11/8/2018

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• Alors que les autorités auraient dû le libérer en novembre 2017, Mohamed Mkhaïtir est toujours détenu dans un lieu secret 
• Sa santé physique et mentale se dégrade du fait de sa détention prolongée
• 32 organisations de défense des droits humains font campagne pour sa libération et sa protection

Il faut que les autorités mauritaniennes libèrent rapidement et dans les meilleures conditions de sécurité un blogueur qui est toujours détenu alors qu’une cour d’appel a ordonné il y a un an de commuer sa peine de mort, ont déclaré Amnistie internationale, Human Rights Watch, Freedom Now, le Forum des organisations nationales des droits de l’homme en Mauritanie et 28 autres groupes de défense des droits humains le 8 novembre 2018.

Mohamed Cheikh Ould Mkhaïtir (35 ans) est toujours détenu dans un lieu secret, où il n’a que des contacts très limités avec sa famille et ne peut consulter ses avocats, car les autorités n’ont pas appliqué la décision de libération rendue par une cour d’appel le 9 novembre 2017.

​« En maintenant Mohamed Mkhaïtir en détention, les autorités mauritaniennes font preuve d’un profond mépris à l’égard de l’état de droit. Cet homme est un prisonnier d’opinion dont la vie est entre les mains des autorités simplement parce qu’il a exercé, pourtant de manière pacifique, son droit à la liberté d’expression, a déclaré Kiné Fatim Diop, chargée de campagne pour l’Afrique de l’Ouest à Amnistie internationale.

« Tenir un blog n’est pas une infraction et, conformément à la décision de la justice mauritanienne, cet homme doit être libéré immédiatement et sans condition. En outre, il faut que les autorités étudient tous les moyens possibles d’assurer sa sécurité. »

Mohamed Mkhaïtir a été arrêté le 2 janvier 2014 parce qu’il avait publié, en décembre 2013, un billet de blog sur l’esclavage et la discrimination, notamment à l’égard de la caste des forgerons, dont il fait partie.

Après cette publication, des manifestations de grande ampleur dont les participants réclamaient son exécution pour « blasphème » – notamment une qui a bénéficié de la bienveillance du président de la République – ont eu lieu dans tout le pays.

Inculpé d’apostasie

Mohamed Mkhaïtir s’est ‘’repenti’’ à plusieurs reprises, pendant son interrogatoire par la police et dans une déclaration écrite datée du 11 janvier 2014. Son procès s’est ouvert le 23 décembre 2015. Inculpé d’apostasie et d’outrage au prophète Mahomet, Mohamed Mkhaïtir a été condamné à mort le lendemain.

Le 9 novembre 2017, une cour d’appel a ramené sa peine à deux ans d’emprisonnement, qu’il avait déjà purgés, et lui a infligé une amende. En mars 2018, le ministre de la Justice, Mokhtar Malal Dia, a déclaré dans une interview que le blogueur était « toujours détenu quelque-part en Mauritanie ».

En mai les autorités mauritaniennes ont informé le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD) que cet homme était « en détention administrative pour sa propre sécurité ».

Pendant près d’un an, les avocats de Mohamed Mkhaïtir n’ont cessé de demander à lui rendre visite mais le ministre de la Justice ne leur a pas répondu. Mohamed Mkhaïtir serait en mauvaise santé et aurait besoin de soins médicaux urgents.

« Au lieu de respecter la décision de justice, les autorités refusent de révéler où se trouve Mohamed Mkhaïtir et le privent de contacts avec le monde extérieur, a déclaré Fatimata Mbaye, défenseure des droits humains et avocate locale du blogueur.

« Cela s’apparente à une détention au secret, qui est une grave violation des droits humains. Il faut que les autorités mettent fin à cette détention arbitraire, libèrent Mohamed Mkhaïtir et assurent sa sécurité. »

Les Nations unies ont critiqué à plusieurs occasions la détention et la condamnation à mort de Mohamed Mkhaïtir. En juin 2017, le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire a conclu que le procès du blogueur avait été inique, que sa détention était arbitraire et que la Mauritanie bafouait le droit international.

En mai 2018, six experts des Nations unies spécialisés dans les droits humains se sont déclarés profondément préoccupés par la détention prolongée de Mohamed Mkhaïtir.

​« Ce cas est emblématique de la répression à laquelle le régime mauritanien soumet les libertés d’expression et d’information, en particulier celles des défenseur·e·s des droits humains qui font campagne contre les discriminations et des journalistes qui dénoncent le recours illégal au travail servile, a déclaré Kate Barth, directrice juridique de Freedom Now.

« Il faut que la Mauritanie libère immédiatement et sans condition Mohamed Mkhaïtir et cesse d’emprisonner des personnes qui n’ont fait qu’exprimer pacifiquement leurs opinions. »

COMPLÉMENT D’INFORMATION

En avril 2018, l’Assemblée nationale a adopté un texte qui remplace l’article 306 du Code pénal et rend la peine de mort obligatoire en cas de « propos blasphématoires » et d’« actes sacrilèges ».

La nouvelle loi supprime ainsi la possibilité, prévue par l’article 306, de remplacer la peine capitale par une peine d’emprisonnement pour certaines infractions liées à l’apostasie lorsque l’auteur se repent immédiatement. En outre, elle étend le champ d’application de la peine de mort aux « actes de rébellion ». Le fait que la loi soit entrée en vigueur quelques mois seulement après qu’une cour d’appel a ordonné la libération de Mohamed Mkhaïtir semble avoir un lien avec cette affaire.

La Mauritanie a ratifié de nombreux traités internationaux concernant les droits humains, y compris le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), la Convention contre la torture et la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, qui protègent le droit à la vie.

La peine de mort est le châtiment le plus cruel, inhumain et dégradant qui soit.

Le Comité des droits de l’homme examinera l’application du PIDCP par la Mauritanie en 2019.

SIGNATAIRES
Action des Chrétiens pour l’abolition de la Torture (France) ; Africtivistes ; Amnistie internationale ; Anti-Slavery International ; Association des Blogueurs pour une Citoyenneté Active (ABCA)- Niger ; Association des Femmes Chefs de Famille (Mauritania) ; Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (Mauritania) ; Association Villageois 2.0 (Guinea) ; Committee to Protect Journalists (CPJ) ; Comité de Solidarité avec les Victimes des Violations des Droits Humains en Mauritanie (CSVVDH) ; Ensemble Contre la Peine de Mort ; FIDH (International Federation for Human Rights) within the framework of the Observatory for the Protection of Human Rights Defenders ; Fondation Sahel (Mauritania) ; Forum des Organisations Nationales des Droits de l’Homme en Mauritanie (FONAD) ; Freedom Now ; Freedom United ; GERDDES-Mauritania ; Human Rights Watch ; International Publishers Association ; International Humanist and Ethical Union (IHEU) ; Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA-Mauritania) ; Minority Rights Group International ; PEN America ; Réseau des bloggeurs du Burkina ; Pour une Mauritanie verte et démocratique ; Réseau des blogueurs du Sénégal #NdadjeTweetup ; Reporters without borders ; SOS Esclaves- Mauritania ; The Raoul Wallenberg Centre for Human Rights ; Touche pas à ma Nationalité (Mauritanie) ; Unrepresented Nations and Peoples Organization ; World Organisation Against Torture (OMCT) within the framework of the Observatory for the Protection of Human Rights Defenders


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Mauritanie. Annulation de la condamnation à mort d'un blogueur.

11/9/2017

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En réaction à la décision de la cour d’appel de libérer le blogueur condamné à mort en Mauritanie pour avoir publié un billet « blasphématoire » sur Facebook, Alioune Tine, directeur du programme Afrique de l’Ouest et Afrique centrale à Amnistie internationale, a déclaré ce jeudi 9 novembre :

« La libération de Mohamed Mkhaïtir, emprisonné pendant près de quatre ans pour le simple fait d’avoir exprimé pacifiquement son opinion sur Facebook, est un profond soulagement. C’est une immense victoire pour sa famille et lui, ainsi que pour toutes les personnes qui ont fait campagne en sa faveur depuis 2014.

« Maintenant que Mohamed Mkhaitir est libre, les autorités mauritaniennes doivent veiller à ce qu’il ne soit pas soumis à une quelconque menace physique afin qu’il puisse recouvrer sa dignité.

« Ce jugement leur offre une occasion idéale d’opérer un virage sur cette question délicate et de mettre fin à la répression brutale dont sont victimes les défenseurs des droits humains. Il faut qu’elles libèrent Moussa Biram et Abdallahi Matallah, deux militants antiesclavagistes actuellement détenus dans une prison isolée, où ils ont passé près de 500 jours. »

Complément d’information

Mohamed Mkhaïtir, condamné à mort en décembre 2014 pour une publication « blasphématoire » sur Facebook, a comparu pour la deuxième fois devant la cour d’appel de Nouadhibou, dans le nord-ouest de la Mauritanie, le 8 novembre et le jugement a été rendu le 9. La cour a annulé la peine de mort prononcée à son encontre et l’a condamné à deux ans d’emprisonnement et une amende équivalente à 145 euros. Mohammed Mkhaïtir a passé près de quatre ans derrière les barreaux.

En décembre 2013, il a diffusé sur Facebook un billet intitulé La religion, la religiosité et les forgerons, dans lequel il condamnait le recours à la religion pour justifier des pratiques discriminatoires à l’égard de la caste des forgerons, à laquelle il s’identifie. À la suite de cette publication, il a reçu des appels téléphoniques de menace l’accusant de blasphème. Le billet a été repris par plusieurs sites Internet avant d’être supprimé.

Mohamed Mkhaïtir a rédigé un deuxième texte expliquant que son article visait à dénoncer les personnes qui invoquent la religion pour rabaisser des membres de castes inférieures. Des milliers de manifestants ont investi les rues de plusieurs villes, notamment Nouadhibou et Nouakchott, la capitale, pour demander sa condamnation à mort. Pendant sa détention, il a continué à recevoir des menaces de mort, de même que son meilleur ami. Son père a été licencié et contraint à quitter le pays.

Mohamed Mkhaïtir a été arrêté le 5 janvier 2014 et inculpé d’apostasie. À son procès, il s’est repenti en public, déclarant qu’il n’avait pas eu l’intention de parler avec légèreté du prophète Mahomet dans ses écrits. Au cours des six premiers mois de sa détention, il a été maintenu à l’isolement dans une cellule dépourvue de toilettes et de douche.

Mohamed Mkhaïtir est la première personne condamnée à mort pour apostasie depuis que la Mauritanie a accédé à l'indépendance en 1960. Pour Amnistie internationale, c’était un prisonnier d’opinion, détenu uniquement pour avoir exercé de manière pacifique son droit à la liberté d’expression.

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Mauritanie. Il faut que la condamnation à mort d'un blogueur pour apostasie soit annulée.

11/8/2017

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Il faut que les autorités mauritaniennes libèrent immédiatement et sans condition le défenseur des droits humains Mohamed Mkhaïtir, condamné à mort pour avoir critiqué le fait que l’islam serve à justifier des pratiques discriminatoires à l’égard de minorités ethniques, a déclaré Amnistie internationale à la veille du procès en appel.

Mohamed Mkhaïtir, condamné à mort en décembre 2014 pour une publication « blasphématrice » sur Facebook, comparaîtra pour la deuxième fois devant la cour d’appel de Nouadhibou, dans le nord-ouest de la Mauritanie, ce mercredi 8 novembre.

​« Cette affaire est absurde et constitue un véritable revers pour la liberté d’expression, dans un pays qui n’a pas infligé de châtiment pour apostasie en plus de 50 années d’indépendance, a déclaré Kiné-Fatim Diop, chargée de campagne pour l’Afrique de l’Ouest à Amnistie internationale.

« Mohamed Mkhaïtir est un prisonnier d’opinion, détenu depuis trois ans pour le simple fait d’avoir exercé son droit à la liberté d’expression et de s’être opposé à la discrimination. Sa scandaleuse condamnation à mort doit être annulée et il doit être remis immédiatement en liberté, sans condition. »

En décembre 2013, Mohamed Mkhaïtir a diffusé sur Facebook un billet intitulé La religion, la religiosité et les forgerons, dans lequel il condamnait le recours à la religion pour justifier des pratiques discriminatoires à l’égard de la caste des forgerons, à laquelle il s’identifie. À la suite de cette publication, il a reçu des appels téléphoniques de menace l’accusant de blasphème. Le billet a été repris par plusieurs sites Internet avant d’être supprimé.

Mohamed Mkhaïtir a rédigé un deuxième texte expliquant que son article visait à dénoncer les personnes qui invoquent la religion pour rabaisser des membres de castes inférieures.  Des milliers de manifestants ont investi les rues de plusieurs villes, notamment Nouadhibou et Nouakchott, la capitale, pour demander la condamnation à mort de Mohamed Mkhaïtir.

Le blogueur a été arrêté le 5 janvier 2014 et inculpé d’apostasie. Au cours des six premiers mois de sa détention, il a été maintenu à l’isolement dans une cellule dépourvue de toilettes et de douche.

À son procès, il s’est repenti en public, déclarant qu’il n’avait pas eu l’intention de parler avec légèreté du prophète Mahomet dans ses écrits. Il a été déclaré coupable et condamné à mort le 25 décembre 2014. En avril 2016, la cour d’appel de Nouadhibou a confirmé la peine et renvoyé l’affaire devant la Cour suprême afin que celle-ci évalue la véracité de la repentance. La Cour suprême a annulé la décision et renvoyé l’affaire devant la cour d’appel de Nouadhibou.

« Cette condamnation à mort va totalement à l’encontre des obligations de la Mauritanie aux termes du droit international relatif aux droits humains, en particulier de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, à laquelle elle est partie, a déclaré Kiné-Fatim Diop.

« Il faut que les autorités libèrent Mohamed Mkhaïtir sans délai et mettent fin aux poursuites grotesques dont il fait l’objet, qui sont néfastes à sa santé et à sa vie. »

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Amnistie internationale Canada francophone - Abolition de la peine de mort - Tél. : 819-944-5157
Secrétariat national à Montréal : Tél. 1-800-565-9766 / www.amnistie.ca
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