![]() En réaction à l’exécution lundi 16 novembre 2020 de 21 personnes en Irak, dont des membres présumés du groupe armé se désignant sous le nom d’État islamique (EI) déclarés coupables d’infractions liées au terrorisme, Lynn Maalouf, directrice régionale par intérim pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient à Amnistie internationale, a déclaré : « Il est grand temps que les autorités irakiennes cessent de procéder à des exécutions. Les exécutions à titre de représailles ne rendent pas justice aux victimes et à leurs familles, et ne font que renforcer la perception d’une justice partiale, à un moment où les autorités gardent le silence sur d’autres violations graves des droits humains comme la torture et les disparitions forcées qui continuent d’être perpétrées dans le pays. « Tandis que les autorités s’efforcent de clore le chapitre du conflit avec l’EI, elles doivent veiller à ne pas le faire en perpétuant le type d’actes et de mesures qui ont justement été pointés comme étant les germes des précédents cycles de violences – et que l’exécution tragique d’hier illustre parfaitement. » Complément d’information Depuis la fin de l’opération militaire visant à reprendre les régions sous contrôle de l’État islamique (EI) il y a trois ans, les tribunaux irakiens ont jugé et condamné de très nombreux individus pour leur appartenance présumée à l’EI dans le cadre de procès iniques, débouchant souvent sur la peine de mort ; dans de nombreux cas, ces condamnations se fondaient sur des « aveux » extorqués sous la torture. L’an dernier, l’Irak s’est placé au quatrième rang des pays qui procèdent à des exécutions dans le monde, le nombre d’exécutions recensées ayant presque doublé entre 2018 et 2019. Amnistie internationale s’oppose à la peine de mort en toutes circonstances, sans exception, quelles que soient la nature du crime commis, les caractéristiques de son auteur et la méthode d’exécution utilisée par l’État. La peine de mort est une violation du droit à la vie et constitue le châtiment le plus cruel, inhumain et dégradant qui soit.
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![]() Amnistie internationale est préoccupée par les informations selon lesquelles les États-Unis et certains pays européens auraient facilité le transfert du nord de la Syrie vers l’Irak de personnes accusées d’être d’anciens combattants du groupe armé se désignant sous le nom d’État islamique (EI). En Irak, des suspects ont été jugés et condamnés à mort dans le cadre de procédures d’une iniquité telle que le recours à ce châtiment pourrait constituer des exécutions sommaires. Le droit international interdit les transferts et restitutions vers des lieux où des personnes risquent d’être victimes de torture, de faire l’objet de procès iniques ou d’être condamnées arbitrairement à mort. Des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et d’autres graves atteintes aux droits humains et au droit international humanitaire ont été commises en toute impunité par toutes les parties aux conflits en Syrie et en Irak. Les responsables présumés de ces agissements doivent être traduits en justice dans le cadre de procès équitables excluant le recours à la peine de mort. Les Forces démocratiques syriennes (FDS) sous direction kurde, alliées à la coalition menée par les États-Unis dans le conflit contre l’EI, détiennent des milliers de personnes de diverses nationalités accusées ou soupçonnées d’être des combattants, des membres ou des sympathisants de l’EI, dont des Syriens et des Irakiens. La communauté internationale doit prendre des mesures pour veiller à ce que toutes les personnes raisonnablement soupçonnées d’avoir commis des crimes de droit international soient traduites en justice dans le cadre de procès équitables sans recours à la peine de mort et à ce que les personnes qui ne sont pas rapidement inculpées d’une infraction dûment reconnue par la loi et jugées de manière équitable soient libérées. Les procès qui ne respectent pas les normes internationales relatives aux droits humains, particulièrement les procès qui pourraient aboutir à des condamnations à mort, doivent être immédiatement suspendus jusqu’à ce que de nouvelles procédures conformes aux normes internationales d’équité des procès puissent être engagées contre les prévenus. Amnistie internationale s’oppose catégoriquement à la peine de mort, en toutes circonstances et sans aucune exception et considère qu’elle constitue le châtiment le plus cruel, inhumain et dégradant qui soit. Aux termes du droit international et des normes internationales, les exécutions résultant de procès iniques bafouent l’interdiction de la privation arbitraire de la vie ainsi que l’interdiction des châtiments cruels, inhumains ou dégradants et pourraient dans certains cas constituer des exécutions sommaires. De plus, dans le cadre d’un conflit armé, les condamnations prononcées et les exécutions effectuées sans un jugement préalable, rendu par un tribunal régulièrement constitué, assorti des garanties judiciaires reconnues comme indispensables, constituent des crimes de guerre. Les responsables présumés d’exécutions sommaires et/ou de crimes de guerre doivent être traduits en justice dans le cadre de procès équitables. L’organisation prend note des propositions de la Suède de créer un tribunal internationalisé basé en Syrie, en Irak ou à La Haye et destiné à juger les étrangers soupçonnés d’appartenir à l’État islamique. Bien que nous nous réjouissions des efforts déployés en vue d’amener les auteurs d’atrocités à rendre des comptes, les États ne doivent pas créer un tribunal ou des mécanismes d’obligation de rendre des comptes visant uniquement les membres étrangers présumés de l’EI ou toute autre partie spécifique aux conflits en Irak et en Syrie. La communauté internationale doit plutôt prendre de toute urgence des mesures pour veiller à ce que toutes les personnes raisonnablement soupçonnées d’avoir commis des crimes de droit international pendant ces conflits, quelle que soit leur nationalité, soient traduites en justice dans le cadre de procès équitables, sans encourir la peine de mort. Pour cela, une stratégie globale de justice internationale sera nécessaire. Une telle stratégie globale pourrait rendre nécessaire une réforme du système judiciaire irakien, la création de tribunaux hybrides ou ad hoc ou la saisie de la Cour pénale internationale par le Conseil de sécurité de l’ONU, ainsi que des enquêtes et des poursuites au titre de la compétence universelle. Enfin, toutes les victimes des conflits en Syrie et en Irak doivent pouvoir obtenir justice, vérité et réparations. Irak. Plus de 3000 détenus risquent la peine de mort pour des infractions liées au terrorisme.3/21/2018 ![]() L’agence Associated Press a renseigné des informations indiquant que les autorités irakiennesont arrêté ou incarcéré au moins 19 000 personnes accusées d’infractions liées au terrorisme ou d’entretenir des liens avec le groupe armé se désignant sous le nom d’État islamique (EI) et ont condamné à mort plus de 3 000 d’entre elles. « Nous sommes vivement préoccupés par ces informations et par le recours massif à la peine de mort en Irak, ainsi que par le fait que les tribunaux se basent sur des " aveux " obtenus sous la torture pour prononcer des condamnations » a déclaré Lynn Maalouf, directrice des recherches sur le Moyen-Orient à Amnistie internationale. « Amnistie internationale a recueilli des informations sur la procédure de filtrage défaillante à laquelle les forces irakiennes soumettent les hommes et les garçons qui fuient les zones de combat. Des milliers d’entre eux ont été victimes d’arrestations arbitraires et de disparitions forcées, et ont été régulièrement soumis à la torture et à des conditions terribles en détention. Aussi est-il primordial que tous les prisonniers soient détenus dans des structures officiellement reconnues et faisant l’objet de contrôles ». « Les autorités irakiennes doivent remédier sans attendre aux graves lacunes de la justice pénale et instituer des garanties efficaces contre la torture et les disparitions forcées. Tous les accusés doivent être jugés dans le cadre d’un procès équitable, ce qui englobe le droit de se faire assister par un avocat. Il faut instaurer immédiatement un moratoire sur les exécutions, à titre de premier pas vers l’abolition totale de la peine capitale. » COMPLÉMENT D’INFORMATION D’après l’agence Associated Press, son décompte se fonde partiellement sur l’analyse d’une feuille de calcul listant les 27 849 personnes qui étaient incarcérées en Irak fin janvier, liste que lui a fourni un représentant de l’État qui a souhaité garder l’anonymat parce qu’il n’a pas été autorisé à parler aux médias. L’agence Associated Press a déclaré que des milliers d’autres personnes seraient détenues aux mains d’autres entités, notamment la Police fédérale, les services de renseignements militaires et les forces kurdes. ![]() Réagissant aux informations signalant que 38 personnes ont été exécutées en Irak le 14 décembre pour « terrorisme », Lynn Maalouf, directrice des recherches pour le Moyen-Orient à Amnistie internationale, a déclaré : « En procédant à une nouvelle exécution collective, la deuxième en l'espace de trois mois, les autorités irakiennes affichent une nouvelle fois un profond mépris pour la dignité et la vie humaine. « Juste après l’annonce par le Premier ministre Haider al Abadi de la victoire remportée sur le groupe armé se désignant sous le nom d'État islamique (EI) le 10 décembre, il est démoralisant de voir les célébrations de cette semaine ternies par une nouvelle exécution collective. Les victimes de l'EI méritent d’obtenir justice, et non des exécutions collectives qui ont lieu à l'issue de procès hâtifs et profondément iniques. « Les responsables d'attaques meurtrières visant la population civile doivent être déférés à la justice, mais l'application de la peine de mort n'est pas la solution. Rien ne prouve que la peine de mort ait un effet plus dissuasif sur la criminalité que les peines de prison. « La peine de mort ne devrait être utilisée en aucune circonstance et surtout pas en Irak, où le gouvernement présente un bilan déplorable concernant les prisonniers mis à mort à l'issue de procès profondément iniques et, trop souvent, après avoir été torturés pour " avouer ". » Amnistie internationale s’oppose en toutes circonstances et sans aucune exception à la peine de mort, quelles que soient la nature et les circonstances du crime commis, la culpabilité ou l’innocence ou toute autre situation du condamné, ou la méthode utilisée pour procéder à l’exécution. La peine de mort est une violation du droit à la vie et constitue le châtiment le plus cruel, inhumain et dégradant qui soit. Irak. Il faut empêcher des exécutions imminentes après une nouvelle série de condamnations à mort.8/24/2017 ![]() Amnistie internationale a exhorté le Président irakien, Fuad Ma’sum, à renverser la ratification des condamnations à mort qui paveraient la voie à des exécutions imminentes en dépit de préoccupations de longue date quant au fait que des quantités importantes de personnes en Irak avaient été reconnues coupables et condamnées à mort suite à des procès nettement injustes. L'organisation a renouvelé son appel à la mise en place d'un moratoire immédiat sur toutes les exécutions en vue d'abolir la peine de mort. Pour consulter la déclaration publique ( Lire ) en anglais seulement. Mahmoud Tale Nayef et Taleb Tale Nayef, deux frères, ont été condamnés à mort par le Tribunal pénal central irakien le 9 août 2016, sur la base d'« aveux » extorqués sous la torture. Taleb Tale Nayef risque de subir à nouveau des actes de torture ou d’autres formes de mauvais traitements.
Mahmoud Tale Nayef et Taleb Tale Nayef, deux frères, ont été condamnés à mort par le Tribunal pénal central irakien à Bagdad, la capitale du pays, le 9 août 2016. Ils ont tous deux été déclarés coupables de « participation à une organisation terroriste armée » et de « déstabilisation de la sécurité et de la stabilité du pays à des fins terroristes », au titre de l'article 2 (paragraphes 1 ; 3 et 7) de la loi de 2005 relative à la lutte contre le terrorisme, après avoir été accusés d'avoir organisé et mené ensemble une attaque à la bombe à Mahmoudiya, au sud de Bagdad, en janvier 2015. D'après des documents officiels qu'Amnesty International a pu consulter, la décision du Tribunal pénal central irakien est fondée uniquement sur les « aveux de Mahmoud Tale Nayef et Taleb Tale Nayef obtenus au cours de leurs premiers interrogatoires » et sur le témoignage de la personne requérante. Bien qu'ils aient nié les accusations portées contre eux et qu'ils aient rétracté leurs « aveux » lors de l'audience, le Tribunal a tout de même condamné les deux frères à mort, déclarant que leurs rétractions et dénégations « ne changeaient rien ». D'après des sources fiables, les deux hommes ont été arrêtés le 12 mai 2015 dans le district de Mahmoudiya, au sud de Bagdad, par des membres de la Direction de lutte contre la criminalité du district d'al Dora et ont été conduits à la prison de l'ancien aéroport de Muthanna, à Bagdad. Ils ont déclaré que pendant leur première semaine de détention, ils avaient eu les yeux bandés, avaient été menottés et avaient été forcés au moyen de tenailles à apposer l'empreinte de leur pouce sur des témoignages déjà rédigés. Ils ont également été victimes d'actes de torture pendant leurs premiers interrogatoires. Mahmoud Tale Nayef a souffert d’une luxation de l'épaule après avoir été pendu par les mains à des rampes pendant plusieurs heures, et Taleb Tale Nayef a déclaré avoir eu trois attaques cérébrales et avoir maintenant perdu l’usage d'un oeil. Lorsqu'ils ont été présentés au Tribunal pénal de Karkh, à Bagdad, en juin 2015, Taleb Tale Nayef a rétracté ses « aveux », qu'il a affirmé avoir formulés sous la torture. À la lumière de ces informations, le juge a ordonné que les deux frères soient à nouveau interrogés et que Taleb Tale Nayef fasse l'objet d'un examen médical. Les deux hommes ont cependant déclaré avoir de nouveau été torturés. Ils ont été transférés vers la prison de Nassiriyah, dans le sud de l'Irak, le 15 octobre 2016. Le 16 janvier, Taleb Tale Nayef a été conduit à la prison de Malab, dans l'est de Bagdad, dans l'attente d'être inculpé d'autres infractions. Il attend toujours d'être informé de la nature de ces autres infractions. Amnistie internationale craint que Taleb Tale Nayef risque d’être torturé ou soumis à d’autres formes de mauvais traitements. DANS LES APPELS QUE VOUS FEREZ PARVENIR LE PLUS VITE POSSIBLE AUX DESTINATAIRES MENTIONNÉS CI-APRÈS, en arabe, en anglais ou dans votre propre langue : - appelez les autorités irakiennes à annuler la déclaration de culpabilité de Mahmoud Tale Nayef et Taleb Tale Nayef et à ordonner qu'ils soient tous deux rejugés dans le cadre de procès respectant pleinement les normes internationales d'équité des procès, sans recours à la peine de mort ; - demandez-leur de faire en sorte que ces deux hommes soient protégés de la torture et de toute autre forme de mauvais traitements, et que leurs allégations de torture et de mauvais traitements fassent l’objet d’une enquête indépendante et impartiale ; - engagez-les à commuer toutes les condamnations à mort en peines de prison et à instaurer sans délai un moratoire sur les exécutions, en vue d’abolir la peine capitale. ENVOYEZ VOS APPELS AVANT LE 6 AVRIL 2017 À : Président (Envoyez vos appels au représentant de l'Irak dans votre pays) Fuad M’asum Convention Centre (Qasr al-Ma’aridh) Baghdad, Irak Formule d’appel : Dear Mr President, / Monsieur le Président, Président de la Cour de cassation (Envoyez vos appels au représentant de l'Irak dans votre pays) Faiq Zeidan Al-Abboudi Court of Cassation Baghdad, Irak Formule d'appel : Dear Judge, / Monsieur, Copies à : Ministre de la Justice Dr Haidar al-Zamli Convention Centre (Qasr al-Ma’aridh) Baghdad, Irak Courriel : minister_moj@moj.gov.iq Formule d’appel : Your Excellency, / Monsieur le Ministre, Veuillez également adresser des copies aux représentants diplomatiques de l'Irak dans votre pays. Vérifiez auprès de votre section s’il faut encore intervenir après la date indiquée ci-dessus. Merci. COMPLÉMENT D’INFORMATION Le 12 mai 2015, Mahmoud Tale Nayef et Taleb Tale Nayef ont été arrêtés chez eux par des membres de la Direction de lutte contre la criminalité du district d'al Dora. Après leur arrestation, on est resté sans nouvelles d'eux pendant plus de deux mois, jusqu'à ce qu'un prisonnier récemment libéré informe leur famille qu'ils étaient détenus à la prison de l'ancien aéroport de Muthanna, à Bagdad. Les autorités pénitentiaires n'ont par la suite pas permis à leurs proches de leur rendre visite, au motif qu'aucune visite n'était autorisée tant que des enquêtes étaient en cours. Leurs proches ont été autorisés à les voir pour la première fois en janvier 2016, à la prison de l'ancien aéroport de Muthanna, près de sept mois après leur arrestation. Lors de cette visite, les deux hommes se sont plaints d'avoir été torturés pendant des interrogatoires. Ils ont notamment affirmé avoir été frappés avec des câbles, à coups de poing, avec des crosses de kalachnikovs, et avoir été soumis à des décharges électriques et pendus au plafond par les mains pendant plusieurs heures. Mahmoud Tale Nayef a également déclaré qu'il avait été forcé à s'asseoir sur des bâtons en bois et que ses interrogateurs avaient menacé de violer les femmes de sa famille. Un rapport médical du ministère de la Santé irakien daté du 4 janvier 2016, qu'Amnistie internationale a pu consulter, ndique que Taleb Tale Nayef a été examiné le 29 décembre 2015. Le rapport indique la présence de zones de peau décolorées qui « ne présentent pas suffisamment de caractéristiques pour en identifier la cause » et n'évoque aucunement les attaques cérébrales dont il dit avoir souffert, ni sa perte de vue. Le 10 mai 2016, Taleb Tale Nayef a fait une nouvelle déclaration dans laquelle il « avouait » avoir commis les infractions qu'il niait depuis son arrestation, ce qui a mené à sa condamnation au titre de l'article 2 (paragraphes 1 ; 3 et 7) de la loi de 2005 relative à la lutte contre le terrorisme, pour « participation à une organisation terroriste armée » et « déstabilisation de la sécurité et de la stabilité du pays à des fins terroristes ». Les deux frères étaient accusés d'avoir organisé et mené une attaque à la bombe à Mahmoudiya, au sud de Bagdad, en janvier 2015. Lorsque les deux hommes ont été condamnés à mort par le Tribunal pénal central irakien le 9 août 2016, ils ont été transférés à la prison de Malab al Shab (Stade), dans l'est de Bagdad, où leurs proches ont pu leur rendre visite deux fois. En juin 2015, de nouveaux interrogatoires ont été ordonnés par le Tribunal pénal de Karkh, à Bagdad, après que Taleb Tale Nayef eut rétracté ses « aveux », affirmant les avoir formulés sous la torture. Les deux hommes ont indiqué que pendant ces nouveaux interrogatoires, ils avaient été victimes d'actes de torture et d'autres mauvais traitements similaires à ceux dont ils avaient été victimes lors de leurs premiers interrogatoires. Taleb Tale Nayef affirme que ces sévices ont provoqué ses trois attaques cérébrales et ont entraîné sa perte de vue d'un oeil, et qu’ils sont la cause de la luxation de l'épaule de Mahmoud Tale Nayef. ![]() L’exécution collective de 31 hommes en Irak, annoncée dimanche 22 janvier, pour leur rôle présumé dans un massacre commis en 2014 constitue une nouvelle preuve du mépris flagrant des autorités irakiennes pour les droits humains et d’une utilisation malavisée de la peine de mort au nom de la sécurité, a déclaré Amnistie internationale. Les autorités locales ont confirmé à l’organisation qu’elles avaient reçu dimanche 22 janvier les 31 corps à Samarrah, dans le gouvernorat de Salah al Din, et que ceux-ci avaient ensuite été transférés à l’hôpital de la ville pour pouvoir être remis aux proches des condamnés, qui ont commencé à venir les récupérer. Les exécutions ont eu lieu vendredi 20 janvier. Ces hommes, dont les « aveux » ont très probablement été arrachés sous la torture, ont été condamnés à l’issue de procès expéditifs et entachés de graves irrégularités pour le meurtre de 1 700 élèves officiers sur la base militaire Speicher, située près de Tikrit (gouvernorat de Salahuddin), en juin 2014. Le groupe armé se faisant appeler État islamique (EI) a revendiqué cette attaque. « C’est la deuxième fois en moins de six mois que les autorités irakiennes procèdent à des exécutions collectives à l’issue de procès iniques, a déclaré James Lynch, responsable de l’équipe Peine de mort d’Amnistie internationale. « La peine capitale – le châtiment le plus cruel, inhumain et dégradant qui soit – est utilisée pour créer une illusion de sécurité mais ne fait que perpétuer le cycle de la violence qui ravage l’Irak. « Amnistie internationale a toujours condamné avec la plus grande fermeté les atrocités de l’EI, y compris l’odieux massacre de Speicher. Les victimes de ces crimes ont droit à la justice et à la vérité. Néanmoins, les procès iniques, la torture et les exécutions collectives ne peuvent jamais être considérés comme l’expression de la justice. « Les autorités irakiennes doivent instaurer sans délai un moratoire officiel sur les exécutions en vue d’abolir la peine de mort. » |
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Mars 2023
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