![]() Le 22 mai, la Cour suprême du Bélarus a confirmé les condamnations à mort des frères Stanislau et Illia Kostseu, âgés de 19 et 21 ans respectivement. Ils ont sollicité la grâce du président Alexandre Loukachenko. Cependant, depuis son arrivée au pouvoir en 1994, ce dernier n’a gracié qu’une seule personne. Si leur demande de grâce est rejetée, Stanislau et Illia Kostseu pourraient être exécutés à tout moment. PASSEZ À L’ACTION : ENVOYEZ UN APPEL EN UTILISANT VOS PROPRES MOTS OU EN VOUS INSPIRANT DU MODÈLE DE LETTRE CI-DESSOUS Président du Bélarus Alyaksandr Lukashenka Vul. Karla Marksa 38 220016 Minsk Bélarus Télécopieur : +375 17 226 06 10 / +375 17 222 38 72 Courriel : Monsieur le Président, Je vous écris pour faire appel à votre compassion et votre humanité, valeurs auxquelles la population du Bélarus voue une grande admiration, et je vous exhorte à octroyer une grâce à deux jeunes frères condamnés à mort, Stanislau et Illia Kostseu. Leurs peines ont été confirmées par la Cour suprême le 22 mai et le recours en grâce qu’ils ont déposé auprès de vous est leur dernière chance. Ils ont respectivement 19 et 21 ans. Il ne fait aucun doute que le meurtre pour lequel ils ont été condamnés est un crime très grave. Ils ont tous deux exprimé leurs remords et coopéré pleinement pendant l’enquête. Stanislau et Illia Kostseu sont les plus jeunes prisonniers condamnés à mort au Bélarus depuis plus de dix ans et leur exécution entacherait terriblement le bilan du pays en matière de droits humains. Je vous prie instamment de tenir compte de leur jeune âge et de l’appel à la clémence de leur mère et de leur sœur, qui les ont élevés après la mort de leur père, lorsque vous déciderez de leur sort. La peine de mort a été abolie en droit ou en pratique dans tous les pays d’Europe et d’Asie centrale à l’exception du Bélarus, qui a pourtant manifesté une volonté bienvenue de rejoindre ses voisins et la tendance mondiale en faveur de l’abolition. Au moment où l’attention internationale est dirigée vers le Bélarus, l’octroi d’une grâce à Stanislau et Illia Kostseu constituerait un geste fort marquant l’intention véritable d’en finir avec cette pratique. Il donnerait en outre à ces très jeunes hommes la possibilité d’inverser le cours de leur vie perturbée et de montrer que l’on peut se réinsérer et s’amender. S’il vous plaît, faites de votre décision un moment historique pour le Bélarus et son avenir, en accordant votre grâce à Stanislau et Illia Kostseu et en commuant leurs condamnations à mort en peines d’emprisonnement. Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma haute considération. COMPLÉMENT D’INFORMATION Cette affaire a choqué de nombreuses personnes au Bélarus et au sein de la communauté internationale, en raison du jeune âge de Stanislau et Illia Kostseu et des conditions dans lesquelles ils ont grandi. Leur père est décédé quand Stanislau Kostseu n’avait que quelques mois, laissant leur mère en grande difficulté pour élever ses enfants. Leur sœur aînée, Hanna, s’est souvent occupée d’eux à sa place. C’est la première fois depuis plus de dix ans que des hommes aussi jeunes sont condamnés à mort au Bélarus et il n’était jamais arrivé auparavant dans le pays que deux membres d’une même famille risquent l’exécution. Bien que les autorités du Bélarus continuent d’affirmer qu’elles se dirigent vers l’abolition de la peine capitale, ce cas vient rappeler cruellement que, dans les faits, son système d’application reste intact. Avant leur procès, le président, Alexandre Loukachenko, a déclaré publiquement : «Ce sont des ordures, il n’y a pas d’autre mot pour les qualifier. Ils ont eu des problèmes avant et ont été punis.» L’intervention personnelle du président à un stade si précoce dans la procédure pourrait avoir eu une influence sur leur condamnation, alors qu’il subsiste de sérieux doutes sur l’indépendance de la justice dans le pays. La prochaine élection présidentielle est prévue pour le 9 août. La liberté d’expression et de réunion au Bélarus fait déjà l’objet d’une énorme répression visant les candidats de l’opposition, leurs équipes et sympathisants, les manifestants, les journalistes et les militants, ce qui suscite l’attention et des critiques dans le pays et à l’échelle internationale. Si leur demande de grâce est rejetée, Stanislau et Illia Kostseu seront exécutés peu de temps après. Ni eux, ni leur famille ne seront informés de la date et de l’heure de l’exécution, et ils n’auront pas droit à une dernière entrevue. Au Bélarus, les prisonniers condamnés à mort sont exécutés d’une balle dans la nuque, seulement quelques instants après avoir été prévenus. Il faut parfois plusieurs tirs pour les tuer. Les autorités n’informent les familles de l’exécution qu’au bout de plusieurs semaines et refusent de leur remettre les dépouilles des personnes exécutées ou même de leur dire où elles ont été inhumées. Amnistie internationale et d’autres organisations ont demandé à maintes reprises que le secret entourant la peine de mort au Bélarus soit levé et ont constaté son impact dévastateur sur les proches des prisonniers exécutés. Pour la famille Kostseu, ce traumatisme est d’autant plus insupportable que ce sont deux très jeunes frères qui risquent l’exécution. LANGUES À PRIVILÉGIER POUR LA RÉDACTION DE VOS APPELS : bélarussien et russe Vous pouvez également écrire dans votre propre langue. MERCI D’AGIR DANS LES PLUS BREFS DÉLAIS ET AVANT LE : 27 juillet 2020 NOMS : Stanislau et Illia Kostseu
1 Commentaire
Michel Cliche
6/24/2020 10:02:53
S’il vous plaît, faites de votre décision un moment historique pour le Bélarus et son avenir, en accordant votre grâce à Stanislau et Illia Kostseu et en commuant leurs condamnations à mort en peines d’emprisonnement.
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